Friday, July 17, 2009

Fantasia - Terribly Happy

Réalisé par: Henrik Ruben Genz
Avec: Jakob Cedergren, Kim Bodnia, Lene Maria Christensen, Lars Brygmann

Dans la description de Terribly Happy sur le site de Fantasia, on nous présente le réalisateur Henrik Ruben Genz comme le penchant danois des frères Coen. Il n'en fallait pas plus pour piquer ma curiosité. Toutefois, la comparaison se restreint principalement aux lieux et à certaines ambiances.

Robert Hansen est un policier de Copenhague muté dans un petit village pour faute professionnelle. Son adaptation à la communauté de South Jutland ne sera pas de tout repos. D'abord, parce qu'on le compare constamment avec l'ancien officier, de qui il est complètement différent. Et surtout, par la présence d'Ingelise, cette femme battue et un peu cinglée qui le séduit, qui le placera au centre des commérages des habitants. Si bien que le mari d'Ingelise, Jorgen, s'en mêlera et de là s'escaladera la tension.

On reconnait le style des frères Coen dès les premiers plans, ou on nous présente les paysages marécageux qui entourent le village de South Jutland. Tout comme dans No country for old man ou Fargo, Terribly Happy présente l'univers fermé d'un petit bled et de son officier de police. Là s'arrête la comparaison, puisqu'on ne retrouve ni l'humour des Coen, ni ce mystère qui plane à la fin du générique et qui nous garde fascinés.

Terribly Happy n'est pas un mauvais film pour autant. La photographie est magnifique et sert très bien au propos, les interprètes sont très crédibles et plusieurs passages du scénarios sont surprenants. On y retrouve également une certaine absurdité très plaisante. Mais les éléments collent mal ensemble, ce qui fait dérailler le film d'un fil conducteur cohérent.

Terribly Happy en était à sa dernière représentation à Fantasia le 17 juillet dernier.

***

Bien que mon collègue Nicolas ait déjà publié un billet sur Les Lascars, je ne peux m'empêcher d'y glisser mon petit mot. Car pour moi aussi, ce film est jusqu'à présent le meilleur que j'ai vu à Fantasia. Ce long métrage d'animation met en scène de façon comique une bande de jeunes du style hip-hop de la banlieue parisienne. La beauté de ce long métrage, c'est son caractère universel. Je n'ai personnellement aucun doute sur sa distribution, parce qu'il suffit d'une traduction adaptée au milieu pour pouvoir complètement apprécier les aventures de ces personnages. L'auto-dérision que les créateurs des Lascars ont eu à leur propre égard est géniale. De la comédie pour dépeindre les problèmes dans les banlieues (trafic de drogue, violence, etc.), j'achète. Encore plus lorsqu'elle est accompagnée d'un scénario créatif, d'une réalisation impeccable, de personnages de qualité et d'une trame sonore à vous faire groover sur votre banc de cinéma. Longue vie aux Lascars!

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